Brigitte Morel vous invite à

5 rue rené goscinny 75013 atelier creatif


Profession de foi pédagogique 

 

L’attention à l’élève. 


Chacun devra y trouver l’accueil qu’il espère et dont il a besoin pour aller à la rencontre de sa sensibilité propre,  ceci quels que soient son âge, la qualité de son expérience et sa forme physique du moment, pour peu que le programme brièvement décrit dans les lignes qui vont suivre vienne en écho à son désir. Dès le commencement et au long des apprentissages on respectera la personne de l’élève en demeurant conscient qu’il fait l’effort de s’exposer, ce qui le rend vulnérable et lui demande beaucoup de courage...  

On n’oubliera pas, si c’est un débutant qu’une des raisons de sa présence est de dépasser ses peurs. Il y arrivera d’autant mieux qu’il prendra plaisir à jouer et nourrira sa joie de vivre.


Importance de ne pas tout confondre.  


 Que la pratique des arts, et notamment d’un art aussi puissant que le théâtre, soit bonne et vivifiante pour ceux qui s’y adonnent ne semble guère faire de doute. Dans la mesure où une démarche vers plus de connaissance de soi et qui engage tout l’être n’est ni superficielle ni anodine, on sera attentif à ne jamais confondre cet élan généreux, avec une démarche thérapeutique. 


 Et suivant cet axiome de la sagesse antique,  qui est de rendre à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu, on ne jouera pas à l’apprenti sorcier. 


Parce qu’il explore le champ des sentiments, des aventures et des passions humaines, l’art dramatique réveille des émotions puissantes, des forces inconscientes et parfois des conflits latents. Cette précaution sera d’autant plus d’actualité qu’il existe à l’heure actuelle un réel intérêt pour l’art thérapie qui a bien sûr toute sa valeur dans un contexte médical, plus précisément psychiatrique, mais pour le bonheur et la santé des élèves il est conseillé de rester modeste, de laisser aux spécialistes ce qui n’est pas de la compétence des seuls artistes et de ne pas tout mélanger. Et pour être moins biblique et selon le dicton populaire : « A chacun son métier et les vaches seront bien gardées. » 

 


Les contenus. 

 

La préparation,  Incontournable dans tout travail artistique, mais plus encore dans celui-là qui est un art immédiat qui  ne se vit qu’au présent, la préparation comprendra nombre d’exercices destinés à l’harmonisation de l’esprit et du corps (yoga de l’acteur) ; exercices consacrés à l’obtention du calme : relaxation, respiration, alignement corporel, coordination, restauration de l’énergie vitale, seront sans cesse au programme. 


Il y sera question de l’art du mouvement,  quand le corps et l’esprit fusionnent. Cet aspect du travail qui est à la base de toutes les techniques théâtrales enseignées et explorées est au cœur de l’apprentissage. Nous pratiquerons des exercices privilégiant l’écoute des sensations, des perceptions, des émotions, dans le respect  du corps de chacun, non pas tel qu’on voudrait qu’il soit mais tel qu’il est. Nous apprendrons à respirer consciemment,  en douceur et en profondeur, à nous mouvoir paisiblement, à retrouver des gestes fluides. Ceci favorisant l’ouverture, le lâcher prise et la détente. 

  

Redéfinition de l’Art dramatique. En bref, c’est l’art du comédien, qui nous offre par la diversité et la pluralité des thèmes, l’opportunité d’enrichir et de mieux connaître notre personnalité. Emprunter à des personnages de nouveaux mots et de nouvelles postures nous permet d’exprimer des sentiments et des passions que les limites de la vie en société et celles de notre éducation nous empêchent d’extérioriser mais qui sont pourtant communes aux habitants de cette planète. 

 

Les techniques d’improvisation.  Réservées au travail en dehors du public, elles sont à la base du jeu de l’acteur.  Communication impromptue et directe, l’improvisation libère des trésors de liberté. C’est l’aspect du travail le plus ludique et créateur qui pourra le cas échéant poser les jalons d’une écriture originale, mais c’est aussi un des aspects les plus exigeants, car on s’y expose à l’imprévisible et à l’inconnu. Par l’improvisation nous nous ouvrirons aux richesses inépuisables de l’imaginaire et du rêve desquels l’humour et le drame ne sont ni l’un ni l’autres absents.  

 

Le Théâtre de Texte donne toute sa place à la puissance des mots et à l’impact du langage. La confrontation avec des textes littéraires, poétiques ou philosophiques ; des scènes écrites pour le théâtre, ou des productions personnelles des élèves de l’atelier,  permet au comédien une plus fine appréciation de lui-même et de ce qu’il aime. Le travail d’interprétation émergera d’une lecture attentive, et l’émotion suscitée par la force des mots se communiquera aisément au public... 

 

 L’Art du Mouvement indissociable du travail théâtral.  La plupart d’entre nous ressentons d’une manière plus ou moins cuisante une certaine préoccupation liée à l’image de nous-mêmes : « Comment les autres nous voient-ils ?  Sommes-nous assez bien, assez doués ? Avons-nous le moindre pouvoir de séduction ?  Ne sommes-nous pas trop vieille, trop vieux ? Notre apparence tient-elle la route ? Quelque défaut physique réel ou supposé ou notre grande timidité n’encombrent ils pas notre esprit ?  


 Cette préoccupation a pris de telles proportions dans notre monde qu’il ne se passe plus guère de jours qu’on n’entende dénoncer ici ou là le syndrome de l’imposteur. Tandis que nous nous efforçons de faire malgré tout   bonne figure, nous nous battons avec nous-même et nous nous défendons. Peut-il en être autrement ?  



Oui ; à la condition que nous cessions de mésuser et de traiter comme un objet cette vaste terre inconnue qui est notre existence physique et ce doux animal endurant et sensible que nous nommons sans bien le connaître, notre corps.   Pour pallier ces difficultés, nous pratiquerons des exercices privilégiant la bienveillance envers le corps que nous avons et que nous sommes. Nous nous exercerons à respirer consciemment, à écouter nos sensations, à affiner nos perceptions, à nous mouvoir paisiblement, en douceur et en profondeur, à retrouver des gestes fluides et surtout, par-dessus tout, nous chercherons à être simple. 

 

« La grande comédie de la vie a toujours été un de mes moteurs, sans âme nous ne sommes rien. »

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